The Lacanian Review, n° 8

The Lacanian Review, n° 8

An interrogation at the crossroads of the barrier of beauty and anguish that has gripped the planet when facing coronavirus. Aesthetics and environment provide interpretations of the same object cause: as Lacan says, “the Lethal factor”. In this issue you will find psychoanalysis multiplying perspectives. This volume features a bilingual version French-English of fundamental texts of Jacques Lacan and Jacques-Alain Miller.
Mental n°40 – L’inconscient et le cerveau : rien en commun

Mental n°40 – L’inconscient et le cerveau : rien en commun

SOMMAIRE

ÉditorialDomenico Cosenza

Qu’en est-il de la supposée relation entre l’inconscient et le cerveau ? Où en sont les rapports entre psychanalyse et discours de la science ?

À l’heure où le développement des neurosciences a pu mettre en cause la pratique freudienne, Mental se propose d’examiner la relation supposée entre l’inconscient et le cerveau.

Quatre personnalités du monde scientifique, dont François Gonon et Anne-Laure Boch, nous à aident à établir une ligne de démarcation entre discours de la science et idéologie scientiste.

D’autre part, un ensemble de contributions théoriques et cliniques cernent ce que l’inconscient a d’incommensurable et d’irréductible.

  • Un cours inédit de J.-A. Miller sur la spécificité de l’inconscient.
  • Rencontres avec quatre personnalités du monde scientifique : François Gonon, Catherine Pépin, Pablo Jensen et Anne-Laure Boch.
  • Le travail en institution : préserver la singularité plutôt que les critères d’évaluation.
  • Des éclairages théoriques et cliniques sur la spécificité de la pratique psychanalytique.
  • L’inconscient relu à partir de la fin d’analyse : les témoignages des Analystes de l’Ecole.
  • Les moments forts du congrès PIPOL9 : « L’inconscient et le cerveau, rien en commun ».

 

Le hors-cerveau de l’inconscient

Le cerveau hors sujet, Yves Vanderveken
Le corps comme lieu pour l’alangue, Éric Laurent
L’inconscient réel et son rayonnement, Miquel Bassols
L’Ailleurs et l’atopie, Antonio Di Ciaccia
Inconscient réel ou neurosciences : un choix crucial, Pierre-Gilles Guéguen
Faire l’hypothèse éthique de l’inconscient, Yves Vanderveken
La psychanalyse face à la tentation neurophysiologique, Domenico Cosenza
L’inconscient et le sentiment de la vie, Clotilde Leguil
Le vivant incommensurable. Entre science et inconscient, François Ansermet

Science contre scientisme

Le discours des neurosciences entre argumentation de la preuve et rhétorique de la promesse, François Gonon
Variation sur le thème de l’Infini, Catherine Pépin
Peut-on mettre les humains en équations ?, Pablo Jensen
Grandeur et décadence de la pinéale, Anne-Laure Boch

L’interview de pipol9. L’organe cerveau et ses entours

Dialogue avec Anne-Laure Boch, par Anaelle Lebovits-Quenehen

Les flèches des ae : Pulsations de l’inconscient

Y mettre toute la gomme !, Patricia Bosquin-Caroz
Une flèche sur la mémoire, Oscar Ventura
L’inconscient comme poumon de Toinette, Victoria Horne Reinoso
Animal, on est mal, Aurélie Pfauwadel

La Santé mentale sous la menace scientiste et managériale

Un défi à l’Universel, Maria Cristina Aguirre
Bref manifeste lacanien, Vilma Coccoz
Soigner ou prendre soin ?, Dominique Holvoet
Mirage scientiste de l’antipsychiatrie contemporaine, Jean-Daniel Matet
Stratégie et tactique – la voie italienne, Nicola Purgato
Vérité au-delà de la science, Alan Rowan

Nouveaux enjeux de la psychanalyse au xxie siècle

De l’absence, Jacques-Alain Miller

Logique de la clinique

De la crainte du ridicule à la pudeur du pas-tout, Victoria Horne Reinoso
De la voix sérieuse et honteuse au sinthome. Trois scansions sur la honte, Alejandro Reinoso
À la recherche de la honte, Gian Francesco Arzente
Cinq pas dans la clinique de la honte, Massimo Termini
L’urgence de la vie, Bernard Seynhaeve
L’urgence d’y être, Anne Béraud
La langue qu’on parle en analyse, Ruzanna Hakobyan
Pluralité des langues, pluralité des foyers, Kholud Thabit Sghayer
L’interprétation : de la vérité à l’événement, Éric Laurent
Le rêve dans l’œil du cyclone, Fabian Naparstek
Trauma et remodelage émotionnel, Marie-Hélène Blancard
Quand l’antidépresseur déclenche la mélancolie, Didier Cremniter
La greffe du gène Action Man, Daniel Pasqualin
Une reprogrammation impossible, Agnès Vigué-Camus

Autres liens, autres lieux

Le corps et l’inconscient au temps de l’intelligence artificielle, Cinzia Crosali
Éloge de la folie, Philippe Hellebois

Mental n°39 – Psychologie des masses aujourd’hui

Mental n°39 – Psychologie des masses aujourd’hui

SOMMAIRE

Éditorial, Domenico Cosenza

Haine, populismes, jouissances mauvaises… qu’en est-il du lien social aujourd’hui ?

Mental 39 tente d’élucider ce malaise profond dans l’identification et la psychologie des masses aujourd’hui.

Qu’en est-il du lien social à notre époque ? Quel est son statut ? Sa nature ? Une relecture de la psychologie des masses, la Massenpsychologie, de Freud est nécessaire pour répondre à cette question.

La haine, les discours qui tuent, les populismes, les jouissances mauvaises sont de retour en Europe, qui croyait les avoir bannies à jamais. Comment cerner ces changements dans le discours social actuel, dans l’environnement politique contemporain et dans la clinique ?

Mental n°39 nous aide à déchiffrer ce profond malaise dans l’identification et la psychologie des masses aujourd’hui.

  • Des éclairages sur les masses contemporaines et la haine dans le lien social
  • Des contributions sur le destin de l’Europe vu par la psychanalyse
  • Un cours inédit de Jacques-Alain Miller sur les mutations de l’identification et du lien social
  • Une interview de Pascal Ory, historien, sur le populisme contemporain
  • La clinique et la logique des cas singuliers

Masses contemporaines et objets au zénith

Le triomphe des objets, Marie-Hélène Brousse

Discours qui tuent

L’ère de l’irresponsabilité, Gil Caroz
L’usage arbitraire de la loi ou l’attaque de la démocratie contre elle-même, Angelina Harari
Haine et violence dans l’expérience subjective et dans le lien social, Daniel Roy
Un environnement hostile, Roger Litten
Au-delà du discours de haine, une invention d’Orban, la diabolisation personnalisée, Kinga Göncz
Il ne nous reste plus que la parole, Carlo De Panfilis
Discours et jouissances mauvaises, Éric Laurent

Extermination et brouillage

Discours gris, Guy Briole

Amour et haine pour l’Europe

Haine implacable et amours prudents, Marco Focchi
L’Europe du discours, Christiane Alberti
L’Europe n’existe pas. La place manquante d’une politique européenne, Matteo Vegetti
Europe des identités et des différences, Ferruccio Capelli
Refuser d’être admis au banquet des autres, Miriam Chorne
L’Europe à l’épreuve de la haine, (parties I et II), Éric Laurent

L’interview de Mental

L’individualisme de masse à l’ère du populisme, Pascal Ory

Nouveaux enjeux de la psychanalyse au XXIe siècle,

Malaise dans l’identification, Jacques-Alain Miller

Logique de la clinique

Se débarrasser de son devoir tyrannique : sic volo, sic jubeo, Angelina Harari
Le désir, un pari politique, Paola Bolgiani
Désir et pulsion, Manuel Fernández Blanco
Désir de l’analyse, Marta Serra Frediani
La jouissance de la chute et le désir de l’analyste, Domenico Cosenza
Donner suite à l’acte de Freud et Lacan, Rosa Elena Manzetti
Ressac sur le littoral : vers un nouveau signifiant, Loretta Biondi
Disruptions libidinales d’une femme mariée, Marga Auré
Le mariage, un passage obligé, Analie Pourtier
L’homme qui voulait être une femme, Pénélope Fay
Pas pour tous, Luc Garcia

Autres liens, autres lieux

« Un nom digne », Claude Parchliniak
Comme un seul homme ?, Marion Outrebon
Gael Faye, de l’exil à la trouvaille d’un pays, Sophie Lecocq-Simon

Forums Européens

Forums Européens

Forum Européen – Zadig en Belgique -Les discours qui tuent

Forum européen organisé par Zadig en Belgique

Université Saint-Louis, Bruxelles

1 décembre 2018

Forum Européen organisé par les psychanalystes de Zadig en collaboration avec le Réseau Interdisciplinarité-Société (Ris) de l’Université Saint Louis, avec le soutien de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de la New Lacanian School (NLS), et sous les auspices de l’EuroFédération de psychanalyse (EFP).

Tout le monde, si une telle expression est soutenable, voudrait sans doute que les camps de concentration nazis ne soient qu’une horreur sans lendemain. Le Dr Lacan était pour sa part sans illusion et considérait au contraire que leur émergence, qui a fait rupture dans l’Histoire, représente la réaction de précurseurs par rapport aux remaniements sociaux engendrés par la mondialisation et provoqués par la science. « Notre avenir de marchés communs, écrivait-il, trouvera sa balance d’une expression de plus en plus dure des procès de ségrégation ».[1] Aujourd’hui, en Europe, nous y sommes. L’effacement des frontières géographiques et culturelles a comme pendant une escalade des énoncés promus par les ennemis du genre humain dans les années 30 du siècle dernier. Ceux-ci se sont propagés, tout en se banalisant, dans les discours ambiants qui fondent le lien social. La conséquence en est un rejet radical de l’étranger par des actions violentes et criminelles devenues quotidiennes.

Il y a donc des discours qui tuent. Leur caractère est insidieux car ils n’ont rien de véhément. Ils n’appellent pas à la mise à mort, leur langue est lisse, politiquement correcte. Ils se présentent comme étant l’expression de nécessités incontestables écrites dans les astres. On ne dit pas qu’il faut fermer les frontières du continent et laisser les migrants se noyer dans la mer. On dit plutôt : « on ne peut pas accueillir tout le monde, n’est-ce pas ? » L’action criminelle de non-assistance à des personnes en danger est camouflée derrière une éthique légaliste : « je ne fais qu’appliquer la loi ».

Pire. Ces discours ne sont pas haineux. Ils sont froids et rationnels, opérant au nom du bien-être des nations. Les agents de ces discours qui tuent se présentent comme des grands serviteurs de l’Etat, voire même comme des héros modernes sacrifiant leur humanité pour faire leur devoir. Ils prétendent qu’ils ne font que dire et faire ce que tout le monde pense. De fait, ils mettent les pulsions les plus meurtrières au service d’un soi-disant bien commun. Rien n’est plus facile que de mobiliser ces pulsions puisqu’elles font partie de notre humanité. Mais en faisant appel à ce mal qui est en chacun de nous, c’est la dimension éthique qui est bafouée. Car le fait que nous pouvons tous avoir des fantasmes assassins ne justifie pas de les faire passer à l’acte.

A se laisser endormir par ces discours qui banalisent le pire, grand est le risque de s’en rendre complices. Lors du Forum européen du 1er décembre 2018, nous tâcherons de les débanaliser en montrant leur portée diabolique. Ces idéologies qui se prétendent neutres, mais qui sont criminelles dans leurs conséquences, ne peuvent pas compter parmi les éléments légitimes de la démocratie. Il s’agit donc de produire un discours qui résiste et combat les discours qui tuent.

[1] Lacan J., « Proposition du 9 octobre 1967 sur le psychanalyste de l’École », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 257.

Gil Caroz

Pour le Comité d’organisation du Forum

Mental n°38 – Étranger(s)

Mental n°38 – Étranger(s)

SOMMAIRE

Éditorial, D. Cosenza

Mental 38 s’interroge sur les figures de l’étranger en ces temps de crises migratoires et de montée des protectionnismes nationaux. Un ensemble de contributions originales et d’analyses approfondies mettent en lumière les apports spécifiques de la psychanalyse, distincts des approches sociologiques, géopolitiques…

Sous le titre « Étranger(s) », Mental avance en nouant deux axes :
– d’une part, l’étranger, c’est l’inconscient même, ce “territoire étranger intérieur” logé au cœur de notre être ;
– d’autre part, la problématique de la migration, d’une brûlante actualité en Europe et dans le monde ; le migrant est celui qui quitte son pays pour chercher refuge, protection, travail, meilleures chances de vie dans un autre lieu.

  • Une thèse forte et inédite de Jacques-Alain Miller sur les causes obscures du racisme.
  • Les figures de l’étranger et les conséquences des flux migratoires du point de vue de la psychanalyse.
  • Des témoignages sur les nouvelles situations cliniques rencontrées sur le terrain.
  • Une interview exclusive de Catherine Wihtol de Wenden, abordant le réel des migrations face aux préjugés politiques.

 

L’ÉTRANGER, L’ÉMIGRANT

Antonio Di Ciaccia, Forum Rome
Antoine Cahen, Dublin vu de Rome. Hospitalité et hostilité en Europe
Céline Menghi, Étranger, bilingue, a-patride
Franco Lorenzoni, Rompre les distances
Miquel Bassols, L’étranger dans la langue familiale
Andrés Borderias, Immigrant, étranger, étrange
Paola Bolgiani, L’étranger : les sans noms
Lilia Mahjoub, Portes ouvertes, portes fermées
Patricia Bosquin-Caroz, Après Lampedusa. De l’affect à l’action politique
Réginald Blanchet, Toute la misère du monde
Éric Laurent, L’étranger extime

FIGURES DE L’EXIL

Valérie Pera-Guillot, Accueillir l’impensable
Damien Botté, Clinique de l’exil
Florence Frachon, Errances migratoires
José Ramon Ubieto, La « solution » de l’étranger
Laura Storti, « Des mots qui irritent la gorge » : l’indicible d’Irina
Jessica Tible, L’envers de l’exil
Judith Zabala, « Je suis en dehors de tout ; je regarde cette guerre de l’extérieur et tente de me retrouver intérieurement »

L’INTERVIEW DE MENTAL

Rencontre avec Catherine Wihtol de Wenden, Au-delà des préjugés, le réel des migrations

NOUVEAUX ENJEUX DE LA PSYCHANALYSE AU XXIe SIÈCLE

Jacques-Alain Miller, Les causes obscures du racisme

TRAVERSÉES

Clotilde Leguil, Dénuement : dénouement
Patricia Tassara, Retour du fantasme au sinthome : une identification impossible
Lilia Mahjoub, Politique du transfert
Marina Frangiadaki, Un désir à ne pas abandonner
Dominique Martin, Sur les atours d’un désir d’enfant contrarié
Mikhaïl Strakhov, Le château de sable
Els Van Compernolle, Le réel ment

AUTRES LIENS, AUTRES LIEUX

Jean-Philippe Parchliniak, Hihanappât
Pascale Fari, Déshumanisation ultime
Edwige Shaki, D’une langue l’autre
Francesca Biagi – Élie Guillou, Réfugiée sous une bâche – Cette voix
Éléonore Parchliniak, Sans nom